Travailler son rapport à son objet thèse et son thème de recherche - approfondissement

Publié le 7 septembre 2021 Mis à jour le 17 juillet 2024
Date(s)

du 14 mars 2025 au 11 avril 2025


Dates : 14 mars et 3 & 11 avril 2025
Durée : 12h
Horaires : selon les séances
Format: Présentiel
Lieu : salle A304, bâtiment René Rémond
Nombre de participants maximum : 20
Public visé : doctorant.e.s souhaitant réfléchir à leur lien personnel à leur travail de recherche
Pré-requis pour la formation : pas de pré-requis “objectifs” mais une adhésion à la démarche proposée est nécessaire.
Intervenant.e : Marion Feldman & Françoise Hachtuel
Les inscription se font par module mais la participation à l'intégralité du module est obligatoire


CONTEXTE DE LA FORMATION 

Les enseignantes qui proposent cette formation repèrent, d’une part, qu’un projet de thèse est souvent, au départ, l’objet de nombreux malentendus, certains féconds, d’autres inhibants ; d’autre part, elles souhaitent aider chacun.e à mieux comprendre en quoi il ou elle est impliqué.e intimement dans son travail de thèse, en partant du principe d’un travail de recherche n’est jamais extérieur au sujet qui le porte. Il s’agira donc de travailler ce que l’on appelle le “contre-transfert” du chercheur ou de la chercheuse, c’est-à-dire la façon dont le projet et les données de recherche résonnent pour le doctorant ou la doctorante. Cette formation fait suite à une sensibilisation (les 12 décembre et 29 janvier) obligatoire pour pouvoir s’inscrire, sauf pour les personnes ayant déjà participé au travail les années précédentes.

OBJECTIFS
  • Poursuivre l’élaboration sur ses activités de doctorant.e, notamment en identifiant et analysant les éprouvés ressentis tout au long de son travail de thèse comme des données cliniques supplémentaires à la compréhension de la question traitée
  • Continuer d’interroger ses motivations profondes à l’obtention d’un doctorat et leurs conséquences sur la mise en oeuvre du travail
  • Poursuivre la conscientisation et le remaniement des liens personnels et intimes, conscients et inconscients, existant avec son travail de recherche
 
OUTILS ET METHODOLOGIE PEDAGOGIQUE
  • Apport de contenus : psychologie sociale et psychanalytique, anthropologie, histoire, sociologie, démarche clinique en sciences humaines (exposés des enseignantes)
  • Partage d’expérience
  • Travail sur textes
 
Une part de la formation sera centrée sur un travail d’écriture personnel (hors séance) autour de ce qui est perçu du lien du doctorant ou de la doctorante à son objet de recherche et d’un partage, en séance, d’éléments issus de ces écrits

PROGRAMME
  • Poursuite de l'élaboration autour du contre-transfert : éprouvés personnels, héritages familiaux, enjeux identitiares. Travail à partir de textes, des résonnances individuelles et groupales et d'éventuels écrits - Vendredi 14 mars 13h-17h et Vendredi 11 avril 13h30-17h30 (A304) -  Françoise Hatchuel (Cref)
Ce module propose d’aborder le travail sur le contre-transfert de chacun.e en questionnant les  liens personnels et émotionnels que nous entretenons avec nos objets de recherche et avec la démarche de recherche elle-même. Après un premier partage d’expériences et quelques repères sur les principes de la démarche clinique en sciences humaines, chacun.e sera conduit.e à écrire sur ce qu’il ou elle associe à ses apports et à en partager quelque chose avec le groupe. Nous montrerons alors que nos mouvements contre-transférentiels, à condition d’être reconnus et élaborés, ne sont pas des obstacles mais au contraire des étayages à la production de savoirs.
  • Le contre-transfert (affectif, culturel, politique, voire géopolitique) de la chercheuse ou du chercheur en sciences humaines et sociales-apports théoriques et réflexion autour de textes et des travaux de chacun.e -  Mercredi 2 avril de 13h30 à 17h30 (A304) - Marion Feldman (Clipsyd)
Il s’agira ici de réfléchir au contre-transfert (affectif, culturel, politique, voire géopolitique) de la chercheuse ou du chercheur en sciences humaines et sociales par rapport à son sujet de recherche, à sa démarche, à sa rencontre avec les sujets de la recherche à partir d’apports théoriques et de réflexion autour de textes et des travaux de chacun.e.

REMARQUE

Les modules sont conçus en imbrication les uns avec les autres et il est donc vivement conseillé de suivre les trois séances de la formation. Dans tous les cas, chaque module doit être suivi dans son intégralité pour être validé.

ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES

Altounian Janine (2012). De la cure à l'écriture. L'élaboration d'un héritage traumatique. Paris : PUF.
Arendt Hanna (2013). « Nous autres réfugiés », Pouvoirs, 144, p. 5-16 (éd. or EU 1943).
Blanchard-Laville Claudine, Chaussecourte Philippe, Hatchuel Françoise, Pechberty Bernard (2005).  Note de synthèse : Recherches cliniques d’orientation psychanalytique dans le champ de l’éducation et de la formation, Revue Française de Pédagogie, 151, p.111-162.
Cliopsy n° 17. Dossier sur le contre-transfert (revue accessible en ligne)
Devereux Georges (1980). De l'angoisse à la méthode. Paris : Flammarion (1ère éd. angl. 1967).
Faury Mélodie (2019). Partager son sujet et son expérience de recherche dans un carnet de thèse : des doctorant.es entre recherche de légitimité et recherche de sens. Belphégor. 17. 10.4000/belphegor.1779. 
Feldman Marion et al. (2012). Le contre-transfert dans le soin du lien parent/bébé : une expérience en Unité mère-bébé et en crèche familiale préventive, Psychiatrie de l’enfant, 55, 2, 485-526.
Hatchuel Françoise (2013). Rapport au savoir, besoin de croire et illusions de certitudes. De quelques caractéristiques hypermodernes, Nouvelle Revue de Psychosociologie, 16, dossier « croyance et persuasion », p. 113-125.
Lachal Christian (2006). Le partage du traumatisme. Grenoble : La pensée sauvage.
Moro Marie Rose (2006). Penser et agir en situation transculturelle. Pourquoi , comment ? In Manuel de psychiatrie transculturelle. Grenoble : La pensée sauvage.
Linhardt Virginie (2008). Le jour où mon père s’est tu. Paris : Seuil.
Revault D’Allonnes Claude (dir.) (1989). La démarche clinique en sciences humaines. Paris : Dunod.
Trabalho & Educação, vol. 25, n°1 (revue du NETE, UFMG, Brésil), dossier L'énigmatique dans l'activité du chercheur : relation objectivité/subjectivité (dossier bilingue français/portugais) https://periodicos.ufmg.br/index.php/trabedu/issue/view/449.
Winnicott D. W. (2000). La crainte de l’effondrement et autres situations cliniques. Paris : Gallimard (1ère éd. or. 1989).
 
 

Mis à jour le 17 juillet 2024